samedi 14 décembre 2013

Adèle comtesse de Vermandois

Fille de Robert 1er et de Béatrice de Vermandois,

Epouse Herbert II, comte de Vermandois.

Hadvise de France, comtesse de Nevers

Fille de Robert II, roi de France et de Constance d'Arles, sa troisième épouse. Soeur de Henri I, roi de France.
Epouse Renaud 1er, comte de Nevers.

Hedwige de France, comtesse de Hainaut

Fille du roi Hugues Capet et d'Adelaïde de Poitou, épouse de Rainier IV, comte de Hainaut, soeur de Robert II, roi de France.

samedi 16 novembre 2013

Gisèle de France, comtesse de Ponthieu

Née vers 969, fille de Hugues Capet et d'Adélaïde d'Aquitaine. Soeur de Robert II, roi de France.

Est mariée en 994 à Hugues comte de Ponthieu.

Agnès de France, impératrice de Byzance

Fille de Louis VII et d'Adèle de Champagne, troisième épouse de Louis VII.

Epousa Alexis, empereur de Byzance, en 1180.

Adélaïde de France, comtesse de Ponthieu

Née le 4 octobre 1160, fille de Louis VII et de Constance de Castille, morte en la mettant au monde.

Fiancée en 1169 à Richard Cœur de Lion (alors âgé de 11 ans), fils de Henri II et Aliénor d'Aquitaine, par le traité de Montmirail. En 1177, Henri II réclame en dot pour son fils Bourges et le Berry. La jeune princesse est envoyée à la cour d'Angleterre où elle est traitée plus en otage qu'en future reine. Le mariage ne fut pas célébré.

Elle se maria avec Guillaume III, comte de Ponthieu, en 1195.

Marguerite de France, reine d'Angleterre puis reine de Hongrie

Fille de Louis VII et de Constance de Castille, seconde épouse du roi. Née en 1158.
Elle est fiancée dès sa première année à Henri le Jeune, fils de Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine, avec en dot Gisors, Vaudreuil, Neaulphe et le Vexin français.
Marguerite est donc emmenée dans sa future famille qui se chargera de son éducation, mais Louis VII a stipulé qu'Aliénor d'Aquitaine, alors épouse du roi Henri II, ne devait pas s'occuper de l'enfant. C'est donc Robert du Neubourg, sénéchal de Normandie, qui s'occupera de la petite princesse.
Marié dès 1160 pur des raisons politiques (le roi d'Angleterre récupère ainsi sa dot), elle est écarté du premier sacre de son mari en 1170, mais est couronnée avec lui par Thomas Beckett en 1172.

Epouse en 1186 Béla III, roi de Hongrie

Alix de France, comtesse de Blois

Fille de Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine. Née en 1149.
Epouse le comte Thibaud V, comte de Blois en 1164. C'est le frère de Henri de Champagne, le mari de sa soeur Marie de France, et sénéchal de France.

Constance de France, comtesse de Boulogne puis de Toulouse

Fille de Louis VI et d'Adélaïde de Maurienne, soeur de Louis VII
Mariée en février 1140 à Eustache, fils du roi d'Angleterre Etienne, comte de Boulogne. Veuve en 1153, son frère la marie à Raymond V de Toulouse en 1154. Ce dernier est un mauvais époux qui la maltraite, la trompe et la laisse dans le dénuement.
Constance se réfugie auprès de son frère en 1165. En 1166, Raymond de Toulouse s'allie à l'empereur Frédéric Barberousse et l'anti-pape Pascal III ( dont il prend le parti contre Alexandre III) annule le mariage avec Constance.

dimanche 3 novembre 2013

Marie de France, comtesse de Champagne

Fille du roi Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine. Née en 1145.Fiancée à Henri de Champagne en 1154, mariée en 1164.
Auteure du Lai du chevrefeuille. Protectrice de Chrétien de Troyes, arrière-grand-mère du comte Thibaud le Chansonnier, poète courtois.

Constance de France, comtesse de Troyes

Née en  1078. Fille de Philippe 1er et de la reine Berthe de Hollande. Soeur du roi Louis VI

Mariée au comte Hugues de Blois, comte de Troyes, avec en dot le palais carolingien d'Attigny, entre 1093 et 1095. Elle obtient l'annulation de son mariage en 1104 et vit ensuite à la cour d'Adèle d'Angleterre, comtesse de Champagne.
Se remarie en 1106 avec Bohémond de Tarente, prince d'Antioche et duc de Calabre. Elle se retire à Bari après la défaite de son époux face à l'empereur de Byzance.

Meurt entre 1125 et 1126.
Chronique d'Ernoul et de Bernard le trésorier -British Library (via Flikr) - Mariage de Constance et Bohémont

Louise-Elisabeth duchesse de Parme

1727-1759 - fille de Louis XV et de la reine Marie. Epouse en 1739 Philippe de Bourbon, duc de Parme et infant d'Espagne. Elle fut aussi surnommée Madame Première (elle est jumelle d'Henriette) puis madame Infante après son mariage. C'est la seule fille de Louis XV qui fut mariée.

 Elle mourut à Versailles en 1759.

Marie-Adélaïde de France

1732-1800 : fille de Louis XV et de la reine Marie.

Doté d'un grand tempérament, elle obtint le droit de rester à la cour avec ses deux sœurs aînées et de ne pas séjourner à Fontevrault. Elle exerçait un ascendant certain sur ses autres sœurs.

Elle fut la dernière survivante de la fratrie et mourut en 1800 en exil à Trieste.

Surnommée affectueusement Loque par son père.

Victoire-Louise de France

1733-1799 : fille de Louis XV et de la reine Marie. Entra à Fontevrault comme ses soeurs en 1738 et fut rappelée à la cour en 1748.
Surnommée affectueusement Coche par son père.

Sophie-Philippine de France

1734-1782 : fille de Louis XV et de la reine Marie. Entra à Fontevrault comme ses soeurs en 1738 et fut rappelée à la cours avec Louise en 1750.

Surnommée affectueusement Graille par son père.

Louise-Marie de France, Madame Dernière

1737-1787 : dernière fille de Louis XV et de la reine Marie. Surnommée Madame Dernière par le roi son père.

Elle entra à Fontevrault en 1738 avec ses deux autres sœurs Victoire et Sophie. Elle revint à la cour en 1750. Surnommée affectueusement Chiffe par son père, elle était atteinte de scoliose (Bernadette Molitor, De l’émergence de la pédiatrie dans les maisons des enfants royaux au XVIIIe siècle).

Elle entra au Carmel de Saint-Denis en 1770, où son père lui rendit visite tous les mois.

Voir Bernard Hours, Madame Louise, une princesse au Carmel, le Cerf, 1987

Clothide, reine de Piemont-Sardaigne

Fille du Dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe la seconde Dauphine, sœur de Louis XVI. Née en 1759, elle épousa en 1775 Charles-Emmanuel IV, roi de Piémont-Sardaigne. Elle est morte en 1802.

Elle fut sous la garde et la tutelle de la gouvernante des enfants de France Mme de Marsan et reçut les leçons de philosophie de Mme de La Ferté-Imbault.

Elisabeth de France

Sœur de Louis XVI, morte guillotinée le 10 mai 1794. Née en 1764, elle fut orpheline à 2 ans, et fut confiée ainsi que sa sœur à la gouvernante des enfants de France Mme de Marsan, qui lui fit donner des leçons de philosophie par Mme de la Ferté-Imbault, avec qui elle garda des liens d'amitié toute sa vie. Elle pasa ensuite sous la tutèle de la baronne de Mackau.
Contrairement à l'usage, elle eut sa propre maison (domesticité) dès 1778 (à 14 ans), lors de la naissance de la première fille de  son frère Louis XVI.
En 1783, elle reçoit le domaine de Montreuil qui fut sa principale demeure en dehors de Versailles. Elle était réputé pour sa fermeté de caractère et sa dévotion. Pendant la Révolution, elle refusa d'émigrer avec ses frères puis ses tantes, pour rester auprès de la famille royale retenue à Paris. Emprisonnée au Temple avec Le roi, la reine et leurs enfants, elle prit soin de sa nièce jusqu'à son procès, lui donnant un exemple de fermeté dans les épreuves.

Anne Henriette de France

1727-1752 : fille de Louis XV et de la reine Marie Leckzinska. Soeur jumelle d'Elisabeth, surnommée Madame Seconde. Elle passa quelques année au couvent de Fontevrault.

Elle ne se maria pas.

Louise Françoise (l'aînée)

Louise Françoise est la fille aînée de Louis XIV et de la marquise de Montespan.
Elle est née en 1669 et morte en 1672.

Françoise Marie de Bourbon, seconde Mademoiselle de Blois

Fille de Louis XIV et de la marquise de Montespan.
Elle est née le 4 mai 1677 et est morte le 1er février 1749. Elle est légitimée en 1681, sans mention de sa mère, femme mariée.
La marquise de Montespan a déjà connu une première disgrâce en 1675, et n'aimera jamais vraiment sa fille. Contrairement à ses aînés, elle ne fut pas élevé par la marquise de Maintenon.
Elle fut mariée le 18 février 1692 au neveu du roi Philippe d'Orléans, duc de Chartres, futur Régent. Le mariage ne fut pas heureux, au point que le Régent surnomma son épouse "Madame lucifer". Ils eurent 8 enfants, dont elle ne s'occupa pas. Pendant la Régence, elle devient de facto la première dame de France, mais sans aucun éclat. En 1723, à la mort du régent, elle se retire au château de Saint-Cloud, et meurt en 1749 à Bagnolet.


Louise Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes

Fille de Louis XIV et de la marquise de Montespan. Elle porte les prénoms de sa soeur aînée décédée en bas âge.
Elle est née à Tournai le 1er juin 1673 et morte le 16 juin 1743 à Paris.
Elle légitimée dès 1673 en compagnie de ses deux frères, mais sans mention de sa mère, sa mère la marquise de Montespan étant mariée. Elle est élevée par Françoise Scarron, future madame de Maintenon.
Elle est mariée à 12 ans le 12 juillet 1685 au duc de Bourbon, petit-fils du grand Condé, réputé pour sa laideur. Elle en eut neuf enfants.
Elle devient veuve en 1710 et était proche de son demi-frère le grand Dauphin. Elle fit fortuen durant la régence grâce au système de Law, et fit bâtir le palais Bourbon qui abrite aujourd'hui l'Assemblée Nationale.

Adèle de France, comtesse de Flandres

Fille de Robert II et de sa troisième épouse Constance d'Arles. Sœur de Henri 1er et de Alix d'Auxerre.
Mariée en 1027 à Robert de Normandie, veuve quelques mois après la cérémonie. Remariée en 1034 à Baudouin V comte de Flandres, dont elle trois enfants, dont Mathilde, future duchesse de Normandie et reine d'Angleterre par son mariage avec Guillaume le Conquérant.
Reçut le comté de Corbie en dot.

Décède en 1079.

dimanche 27 octobre 2013

Emma de France

Née vers 943, morte le 18 mars 968.
Fille de Hugues le Grand, duc de France et d'Hedwige de Saxe. Soeur de Hugues Capet.
Première épouse de Richard 1er, duc de Normandie. Morte sans descendance.

Béatrice de France

Née vers 938, date de mort indéterminée.
Fille d'Hugues le Grand, duc de France et d'Hedwige de Saxe. Sœur d'Hugues Capet, premier roi de la dynastie capétienne.
Fiancée en 951 puis mariée en 954 à Frédéric de Bar, duc de Haute Lotharingie. Veuve en 978, elle devint régente du duché au nom de son fils Thierry jusqu'en 987. Son nom apparait en 989 dans le nécrologue de l'abbaye de Saint Denis.
Elle a eu quatre enfants : Henri mort jeune ; Adalbéron évêque de Metz ; Thierry 1er conte de Bar et duc de Lorraine ; Ida mariée à Radbot de Habsbourg.

dimanche 6 octobre 2013

Louise de Maisonblanche

Fille de Louis XIV et de Claude de Vin des Oeillets, non légitimée.
Elle est née à paris le 7 janvier 1676 et est morte à la Queue-les-Yvelines le 12 septembre 1718.
Elle est élevée par sa mère jusqu'à sa mort en 1687, puis par François le Signerre, curé de Montfort l'Amaury jusqu'à ses 20 ans.
Elle se marie alors à Paris le 17 avril 1696 avec Bernard le Prez de la Queue, lieutenant de cavalerie au régiment de Bourgogne. Son tuteur l'abbé de Brisacier procède à la cérémonie, avec l'accord d'Alexandre Bontemps, premier valet du roi. Elle se fait appeler "Louise de Bourbon-Maisonblanche, fille naturelle du roi". Elle eut 11 enfants. Deux de ses filles furent élevées à Saint-Cyr et sont reconnues comme petites-filles du roi. Louise mourut de la variole en 1718.
Bien que les témoins de l'époque affirment qu'elle ressemblait énormément à son père, le roi eut toujours un doute sur sa paternité, d'où l'absence de reconnaissance officielle.

Louise Marie Anne de Bourbon, Mademoiselle de Tours

Fille de Louis XIV et de la marquise de Montespan. Elle fut élevée par Madame Scarron, future madame de Maintenon. Elle est légitimée en 1676 sans mention du nom de sa mère, femme mariée.

Elle est née à Saint-Germain-en-Laye le 18 novembre 1674 et est morte le 15 septembre 1681 à Bourbon l'Archambault. La ville étant une station thermale, on peut penser qu'on y avait amené la petite petite princesse si elle était malade. Elle y meurt à 7 ans et est enterrée à Souvigny, non loin de Bourbon l'Archambault, dont la collégiale clunisienne abrite la nécropole des ducs de Bourbon, dont Louis XIV est un descendant.

samedi 24 août 2013

Marie Anne de Bourbon, première Mademoiselle de Blois

Marie Anne est la fille de Louis XIV et de Louise de La Vallière.
Elle est née à Vincennes le 2 octobre 1666 et est morte à Paris le 3 mai 1739.
Légitimée en mai 1667, elle est confiée à l'épouse du ministre Colbert. Elle est présentée à la cour en 1674, un an avant que sa mère prenne le voile au Carmel. Elle passe alors sous la tutelle de la duchesse d'Orléans et devient duchesse de La Vallière et de Vaujours.
Son mariage est envisagé avec le duc de Savoie Victor-Amédée II, mais elle épouse finalement Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti, neveu du grand Condé, le 16 janvier 1680. Le mariage reste stérile et le prince de Conti, éconduit par sa femme, part combattre les Turcs en Hongrie. En 1685, Marie-Anne contracte la petite vérole. Son mari rentre, la soigne, mais tombe lui aussi rapidement malade et meurt. Mademoiselle de Blois est veuve à 20 ans, proche de son demi-frère le grand Dauphin et très présente à sa cour de Meudon, puis se brouille à la suite d'une affaire de mœurs.
En 1721, elle est chargée par le Régent de l'éducation de la jeune princesse Marie-Anne Victoire d'Espagne, fiancée de Louis XV. Mais les fiançailles sont rapidement rompues.
Elle est enterrée à Paris à l'église Saint Roch.
Louis XIV, "Mémoires pour l'année 1667" : "Je crus qu'il était juste d'assurer à cette enfant l'honneur de sa naissance, et de donner à la mère un établissement [le titre de duchesse de Vaujours] convenable à l'affection que j'avais pour elle depuis six ans".

Marie Anne de France

Seconde fille de Louis XIV et de la reine MarieThérèse.
Née le 16 novembre 1664, elle est morte le 26 décembre 1664.

Marie Thérèse de France

Marie Thérèse de France est la troisième fille de Louis XIV et de la reine Marie Thérèse.
Elle est née le 2 janvier 1667 au château de Saint-Germain-en-Laye et est morte le 1er mars 1672 dans ce même château ( peut-être de la tuberculose). Elle portait le titre de Madame Royale, surnommée Petite Madame pour la distinguer de Madame, épouse du frère du roi.
A cette époque, la cour se déplace fréquemment entre Versailles et Saint-Germain.

Anne Elisabeth de France

Première fille de Louis XIV et de la reine Marie Thérèse.
Elle est née au Louvre le 18 novembre 1662 et morte le 30 décembre 1662 toujours au Louvre.

vendredi 26 juillet 2013

Sophie-Hélène-Béatrice de France

Dernière fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, Sophie de France est née en juin 1786 et morte en  juin 1787, de convulsions lors d'une poussée dentaire, souffrant probablement d'une malformation.

Marie-Thérèse de France

Marie Thérèse de France par H.F. Füger - Musée de Ermitage
Marie-Thérèse-Charlotte de France est née  à Versailles de 19 décembre 1778 et est morte à Frohsdorf, Autriche, en 1851. Elle est la fille aînée de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Elle est titrée Madame, Fille du roi et portera le titre de Dauphine de son mariage avec son cousin le duc d'Angoulême, fils de Charles X, quand ce dernier monta sur le trône. On la nomma aussi "Madame Royale" pour la distinguer  de Madame, épouse de Monsieur, frère du roi. Elle porte le prénom de sa grand-mère maternelle l'impératrice d'Autriche. Elle a une enfance choyée mais soumise à l'étiquette et la vie de cour à Versailles. Elle a deux frères (Louis-Joseph - 1781-1789, mort d'une maladie pulmonaire), Louis-Charles (1785-1795, mort en prison) et une soeur, Sophie-Hélène-Béatrice (1786-1787). Les enfants ont été élevés ensemble.

 Elle a été enfermée à la prison du Temple le 13 août 1792 avec toute la famille royale ( le roi, la reine, son frère et sa tante Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI). Le roi est exécuté le 21 janvier 1793, après avoir pu faire ses adieux à sa famille.
 En avril 1793, la situation des prisonniers se durcit et leur isolement est complet. Le Dauphin est enlevé à sa famille le 3 juillet 1793, et ne la reverra jamais. Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie en août 1793 puis exécutée le 16 octobre 1793. Ses enfant et sa belle-soeur ne sont pas mis au courant. Au Temple, les prisonniers n'ont plus aucun contact avec personne, pas même leurs gardiens, sauf pour des fouilles à répétition. Madame Elisabeth impose à la jeune Marie-Thérèse un emploi du temps strict dans la cellule (prières, marche, travaux manuels...) qui lui permet de conserver la santé et de ne pas se laisser aller à l'abattement. Le 10 mai 1794, Madame Elisabeth est arrêté et exécutée sans jugement. Marie-Thérèse n'est pas mise au courant, comme pour sa mère.
Le 8 juin 1795, le Dauphin meurt au Temple sans avoir revu sa soeur, après un an et demi d'isolement total.
La mort de son frère permet paradoxalement l'amélioration des conditions de détention de la princesse. On lui trouve une dame de compagnie, qui la sort de l'isolement où elle est depuis un an et qui reprend son éducation. Mme de Chanterenne lui apprend également la mort de sa mère, de sa tante et de son frère. Des visites sont autorisées. 
Le 26 décembre, après de très longues négociations, la princesse est remise à l'envoyé de l'empereur autrichien à la frontière. C'est la fin de son emprisonnement et le début d'un long exil.

Elle est reçue à la cour de son oncle François II comme un membre à part entière de la famille impériale, mais reste isolée du milieu des émigrés français. Elle a rang d'archiduchesse comme ses tantes et ses cousines. Elle reste trois ans à Vienne. Durant ce temps, son oncle Louis XVIII intrigue pour qu'elle appuie sa cause et apporte sa légitimité de fille de France à son projet de monter sur le trône. Prise dans un jeu diplomatique complexe, Marie-Thérèse accepte finalement dès 1796 le principe d'un mariage avec son cousin le duc d'Angoulême, mais le gouvernement autrichien freine le projet. Finalement, la princesse rejoint son oncle à Mitau en Courlande (empire de Russie). Elle se marie le 10 juin 1799 (son acte de mariage est conservé aux Archives nationales, cote AE/I/14/4/1). Sa vie est ensuite liée à l'exil de son oncle. Elle n'a pas eu d'enfants mais a été très proche de son neveu le duc de Chambord, dernier prétendant Bourbon au trône de France.

Marie-Thérèse ne rentre en France qu'en avril 1814. Durant les Cent-jours, elle assurera la défense de Bordeaux, mais est à nouveau contrainte à l'exil. Après la seconde restauration, elle tient auprès de Louis XVIII le rôle de reine de France sans en avoir le titre. Sous le règne de Charles X elle a moins d'influence politique. En 1830, après la révolution qui amène Louis-Philippe sur le trône de France, elle repart en exil, définitivement, d'abord à Edimbourg, puis à Prague, puis à Gorizia (Frioul) où meurent Charles X en 1836 et son fils en 1844, le mari de Marie-Thérèse. Cette dernière s'installe alors définitivement à Frohsdorf, non loin de Vienne, jusqu'à sa mort en 1851.

Elle est enterrée à Gorizia, auprès de son mari.

Plus de renseignements : Hélène Becquet, Marie-Thérèse de France - l'orpheline du Temple, Perrin, 2012.

lundi 8 avril 2013

Rotrude

Aussi orthographiée Rothilde.
Née en 775 ; morte le 6 juin 810. Fille de Charlemagne et de sa seconde épouse Hildegarde de Vintzgau. Elle fut orpheline de mère à 7 ans.

Elle fut fiançée pendant six ans à l'empereur de Byzance Constantin VI, fils de l'impératrice Irène, mais le mariage ne fut finalement pas conclu. Comme ses soeurs, son père refusa de les marier. Elle eut sans être mariée des enfants avec le comte Rorgon, dont Louis, abbé de Saint-Denis et chancelier de Charles le Chauve et peut-être une fille, Adeltrude, mariée au comte d'Auvergne.

Judith

Fille de Charles le Chauve et de sa première épouse Ermentrude.
Elle épousa successivement Aethelwulf, roi de Wessex, son successeur Aethelbald, puis Baudouin 1er comte de Flandres, qui l'enleva en 862. Elle est alors jeune veuve et tout à fait consentante dans ce rapt. Son père Charles le Chauve ne leur pardonna que deux ans plus tard, bien que Baudouin fut un de ses fidèles soutiens. Baudouin obtint plusieurs comtés et l'abbaye de Saint-Bertin. Il fit des Flandres une des provinces les plus sûres du royaume de son beau-père, en particulier en mettant fin aux raids vikings.

Les filles de Charlemagne

D'après l'article de Sylvie Joye, "Drôle de famille", L'Histoire n°406, p. 50-55

Les femmes ont joué un grand rôle à la cour de Charlemagne, que ce soit sa mère Berthe, sa sœur Gisèle, ses cinq épouses successives ou ses filles.
Il eut au moins huit filles qui atteignirent l'âge adulte, dont trois avec sa troisième épouse Hildegarde de Vintzgau, deux avec sa quatrième épouse Fastrade (sa préférée) et au moins trois autres avec des concubines. Alcuin les compare à "des colombes couronnées voletant dans le palais". Parmi elles, Berthe et Rotrude. Eginhard décrit leur groupe comme un contubernium, avec des relations de compagnonnage et de liberté de parole.

Charlemagne ne maria pas ses filles et les garda près de lui à la cour d'Aix-la-Chapelle. Plusieurs raisons sont invoquées, comme par exemple la crainte de susciter parmi ses éventuels gendres des rivaux pour ses fils lors de sa succession. Des historiens évoquent les excellentes relations du père et de ses filles.
En échange de cette absence de futur conjugal, il toléra une certaine liberté de mœurs dont elles usèrent.

Leur frère Louis le Pieu, après la mort de Charlemagne, les éloigna de la cour. Nommé duc d'Aquitaine et installé dans son fief à l'âge de trois ans, il n'avait aucun lien particulier avec elles, et imposa à la cour d'Aix-la-Chapelle un ordre moral qui ne pouvait pas cohabiter avec la liberté de mœurs de ses demi-sœurs. L'impératrice devenait la seule présence féminine officielle à la cour carolingienne.

Filles de Hildegarde :
- Adélaïde,  morte en 774 (probablement enfant)
- Rotrude
- Berthe
- Gisèle
- Hildegarde

Filles de Fastrade :
- Théodrade
- Hiltrude

Fille de Madelgarde :
- Rothilde

fille d'une concubine :
- Rothaide

Fille de Gerswinde :
- Adeltrude

Alpaïs

Fille de Louis le Pieu et de sa première femme (mais pas épouse légitime). Elle était mariée au comte de Toulouse Bégon, qui fut nommé comte de Paris en 814.

Hildegarde II

Fille de Louis le Pieu et Ermengarde son épouse légitime. Mariée entre 818 et 821.

Rotrude II

Aussi orthographiée Rothilde. Fille de Louis le Pieu et Ermengarde son épouse légitime. Mariée entre 818 et 821.
Abbesse de Chelles ? Pierre Riché la désigne ainsi dans un article (les centres de culture en Neustrie), mais d'autres pensent qu'il s'agit non d'un soeur mais d'une fille de Charles le Chauve.

Gisèle III

Gisèle est une fille de Louis le Pieu. Elle épousa le marquis Evrad de Frioul (mort en 866) entre 818 et 821, auquel elle survécut. Ils fondèrent le monastère de Cysoing, près de Tournai et y fut enterrée.

samedi 30 mars 2013

Gisèle

Gisèle est la fille de Pépin le Bref, premier roi carolingien et de la reine Bertrade. Elle est la sœur de Charlemagne et Carloman. Ce sont tous les trois les enfants survivants des six qu'avait eu la reine.
Gisèle est la benjamine, et est née entre 757 et 767.
En 765, une ambassade de l'empereur de Byznce se présente à Pépin le Bref pour demander la main de Gisèle pour le futur empereur Léon VI. Le pape s'y oppose au motif qu'un princesse franque ne peut pas épouser un hérétique.

Elle fut abbesse de Chelles, couvent royal depuis les Mérovingiens. Elle développa le scriptorium et le travail historiographique dans son monastère. Mais elle vit également souvent au palais d'Aix-la-Chapelle.
Elle entretint une correspondance active avec Alcuin. C'est sans doute sous son patronage que furent rédigées les Annales de Metz.

Hiltrude

Hiltrude est la fille de Charles Martel et la sœur de Pépin le Bref, le premier roi des francs de la dynastie carolingienne.
Hiltrude fut séduite par le duc de Bavière Odilon, proche parent de la seconde épouse de Charles Martel, Swanahilt, et réfugié à la cour de Charles après avoir été chassé de son duché par les aristocrates bavarois. Elle en eut un fils, Tassilon, en 741. Quand son père mourut peu après (22 octobre 741), elle partit rejoindre son mari en Bavière, contre l'avis de ses deux frères Pépin et Carloman, nouveaux hommes forts du royaume des Francs (mais pas encore rois). Ces derniers s'opposaient en effet au parti bavarois constitué autour de Swanahilt et son fils Grifon, écarté de la succession de Charles.
En 743, Pépin et Carloman mirent au pas Odilon, mais ce dernier ne fut pas destitué. Il mourut en 748. A ce moment Grifon, le demi-frère de Hiltrude, échappant au contrôle de Pépin, chercha à diriger la Bavière au nom de Tassilon. Il en fut délogé en 749. Hiltrude dirigea alors le duché au nom de son fils.

En 747, Carloman se retira de la politique pour entrer au monastère. Pépin déposa le dernier roi mérovingien qu'il avait placé sur le trône et avec l'appui du pape fut proclamé roi en 751 à Soissons.

Hiltrude mourut en 754.

mercredi 20 mars 2013

mes sources

Theis, Laurent, Dagobert, Fayard, 1982 - 9782213011141

Blitilde, Regendtrude, Irmina, Adèle...

Frédégaire ne nomme aucune fille de Dagobert, mais les légendes qui fleurirent les siècles suivant lui en attribuèrent plusieurs. Fait marquant, si on lui connait de nombreuses femmes (ce qui fait le désespoir de ses hagiographes, allez donc faire un saint d'un fornicateur), on ne note aucun mariage princier (c'est bien à cette occasion qu'on voit apparaitre les filles).

Blitilde est la sœur supposée de Dagobert et apparait au 10e siècle, alors que les clercs cherchent à légitimer certains lignages nobles en leur inventant une généalogie où doit impérativement figurer du sang mérovingien. En l'occurrence, cette généalogie un peu bancale fut critiquée an 17e siècle, et Blitilde recula de deux générations, de fille de Clotaire II passa fille de Clotaire 1er.

Les trois filles supposées de Dagobert et de la reine Nanthilde, Régentrude, Irmina et Adèle, sont introduite dans un récit du 11e siècle rédigé à Trèves. On disait la première mariée et les deux autres fondatrices d'abbayes à Trèves (!) et Pfazel.
Les reliques de sainte Irmina étaient vénérées au 15e siècle à Wissembourg, près d'un monastère qui aurait été fondé par Dagobert, ainsi que l'attestait un faux diplôme... On a probablement un écho de cette sainte fille en Gévaudan, à Sainte-Enimie. Sœur ou fille de Dagobert, elle aurait été atteinte de la lèpre, puis en aurait été miraculeusement guérie.
On parle d'une autre sœur, Ode, patronne de l'église d'Amay près de Huy.
On parle également d'une autre sainte fille, Sainte Notburge. Dagobert aurait voulu la marier de force au roi des Wendes, mais cette dernière refusa le mariage avec un païen, se réfugia dans une grotte. Son père vient la chercher et lui arracha le bras en voulant la faire sortir de force. Elle guérit miraculeusement et sa tombe devint un lieu de pèlerinage à Hochhausen.

lundi 18 mars 2013

A quoi servent les princesses mérovingiennes (et les autres)?

Le choix du roi: c'est ainsi qu'on parle dans mon milieu du fait d'avoir d'abord un fils, c'est-à-dire un héritier, puis une fille. Le fils vient en premier bien sûr, c'est sur lui que repose l'avenir de la famille. Mais la ou les filles sont importantes également. Si l'abondance de fils peut nuire, car il faut tous les caser (du moins aux temps mérovingiens et carolingiens) et leur réserver une part du royaume, donc fragmenter ce dernier, abondance de filles ne nuit pas.
En effet, on les éduque un peu, on les préserve en les enfermant dans des monastères, dont on les tire pour conclure des alliances politiques prestigieuses. Au pire elles deviendront abbesses et feront rayonner le prestige familial.
Plus on a de filles, mieux c'est, car plus on peut en marier avec les voisins. A travers les mariages des princesses, c'est la géographie fluctuante des machinations internationales qui se révèle. Ainsi pour les princesses mérovingiennes, on voit se déplacer les mariages du sud (Wisigoths, Lombards) vers le Nord (royaume du Kent). Il ne faut pas toujours pleurer sur ces exilées : la majorité de nos reines sont des étrangères, et certaines ont pris le pouvoir de façon magistrale. Leurs filles ont su parfois marcher dans leurs pas, et régner au nom de leur fils dans les pays voisins du nôtre
On attend donc de ces filles qu'elles gardent des liens forts avec leur patrie de naissance, et parfois qu'elles fassent œuvre pieuse en convertissant leur époux sur le modèle de Clotilde, l'épouse de Clovis qui le poussa dans les bras de l'Eglise catholique.

Les filles et les sœurs, si elles sont écartées du trône, assurent également la légitimité des revendications de leurs fils. Elles n'accèdent pas à la royauté, mais peuvent transmettre la légitimité. Les Carolingiens n'ont de cesse de démontrer leur filiation mérovingienne par les femmes. Même si celle-ci est inventée, on voit bien l'importance du processus.

Bertheflède

Fille de Charibert (fils de Clothaire 1er) et de  Ingoberge, répudiée en faveur de Méroflède. Mais cette dernière conserva sa fortune et mourut à l'âge vénérable de 70 ans

Bertheflède fut envoyée dans le couvent de Tours, et leur soeur Clothilde ( la nonne révoltée) fut enfermée à Poitiers.

samedi 9 mars 2013

Emma

 Fille de Clotaire II (fils de Chilpéric et de Frédégonde), épouse du roi de Kent Eadbald.

Théodelane

Fille de Childebert II et de Faileuba, petite-fille de Brunehaut et Sigebert 1er. Probablement née après 587.

Elle semble avoir montré du caractère et avoir servi de soutien à sa grand-mère. Elle a peut-être été en charge de la villa d'Orbe dans l'actuel canton de Vaud en Suisse, de manière à assurer une présence royale dans une région ( l'Outre-Jura) qui pouvait faire sécession d'avec la Burgondie, où régnait alors  Thierry II, son frère.
C'est dans cette villa que fut capturée Brunehaut et Théodelane, en 613, et qu'elles furent livrées à Clotaire II, le roi de Neustrie. On ne sait pas, malgré les différentes sources qui relate la fin de la descendance de Brunehaut, ce que devint sa petite-fille. Elle fut probablement enfermée dans un couvent.

Voir : Frédégaire ; la vie de saint Didier ; la vie de saint Colomban par Jonas de Bobbio ;

La fille de Theodebert II

On ne connait pas son nom, c'est une arrière-petite-fille de Brunehaut et Sigebert 1er. Elle a été fiancée peu après sa naissance à Adaloald, roi des lombards, en 604.

Voir Paulk Diacre, histoire des Lombards.

Chlodoberga et Clotilde

Filles de Gontran, roi de Burgondie et fils de Clotaire 1er.

Chlodoberga est morte vers 585.

Clotilde, dernière survivante des enfants du roi Gontran, apparait dans le traité d'Andelot signé le 29 novembre 587 et qui a été conservé grâce à Grégoire de Tours. Comme Clodoswinthe, la fille de Brunehaut, Faileuba, la femme de Childebert II, elle se voyait garantir ses rentes et ses biens par les souverains en présence.

Chrodoswinthe et Chrodoberge

filles de Childebert 1er, fils de Clovis et roi de Paris, et de Ultrogotho.
Cette dernière fut dépossédée de ses biens à la mort de Childebert, et exilée par Clotaire, mais Charibert, fils de Clotaire et héritier de la part parisienne du royaume des Frances, la combla d'honneurs.

Berthoara

Fille de Théodebert 1er (fils De Thierry 1er)

Chlodoswinde

Fille de Clotaire 1er et de Ingonde, soeur de Sigebert 1er, Charibert et Gontran.
Elle est mariée en Lombardie au roi Alboïn par son frère Sigebert vers 566, dans le cadre d'un rapprochement politique entre les Lombards et l'Austrasie, quand ce royaume a rompu avec l'empire byzantin. Elle fut très officiellement chargée de convertir son mari (païen ou arien), mais il n'y a nulle trace d'une conversion d'Alboïn.

Chlodoswinthe

Fille de Sigebert et Brunehaut., troisième enfant du couple. Elle porte le nom de sa tante paternelle qui fut mariée au roi des Lombards. Mais B. Dumézil y voit aussi la stnthèse entre une racine dynastique mérovingienne (chlodo) et wisigothique (winthe).

Elle apparait dans le pacte d'Andelot en 587.

Fiancée en 588 au roi des Lombards Authari, pièce du bras de fer entre l'empereur Maurice et sa mère autour de son neveu Athanagild, puis en 589 au roi des wisigoths Reccared. Mais ce dernier brisa les fiançailles au dernier moment.
Chlodoswinthe épousa finalement Chrodoald au début des années 590, membre de la famille des Agilolfing qui régnait sur la Bavière et qui restaient dans l'orbite de la royauté franque.

Rigonthe

Fille de Chilpéric et de Frédégonde, elle fut promise au second fils de Léovigild, Reccared, en 582. Son premier fils Herménégild, marié à Ingonde, fille de Brunehaut et de Sigebert, était alors en rebellion contre lui.
En 580, alors que Grégoire de Tours est accusé devant Chilpéric, il est soutenu par Rigonthe. 
En 583, elle est le dernier enfant de Frédégonde en vie. Pour la conserver près de lui (elle peut transmettre la royauté), Chilpéric propose à Reccared sa soeur Basine. Or cette dernière est au couvent de Poitiers et Radegonde refuse de la laisser partir.
En septembre 584, après que Frédégonde eut accouché d'un nouveau fils, Rigonthe prend le chemin de l'Espagne accompagnée de sa dot (bijoux, or et argent, vêtements, esclaves, vaisselle, chevaux) répartie dans 50 chariots. La dot n'est pas une coutume franque répandue, et celle de Rigonthe était colossale et destinée à faire oublier les tergiversations autour du mariage. Elle attira les voleurs de tout poil dès sa sortie de Paris.
Chilpéric mourut assassiné à Chelles peu de temps après le départ de sa fille. Le convoi de cette dernière, déjà bien amoindri, fut attaqué près de Toulouse.  Le duc Didier, ancien officier de son père, s'empara d'elle et de ses dernières richesses.  Il offrit la princesse et la dot au prétendant Gundovald (qui se prétendait fils de Clotaire 1er) qui cherchait à conquérir l'Aquitaine. Mais comme ce prétendant était au moins de son point de vue l'oncle de Rigonthe, il ne pouvait pas l'épouser . Rigonthe resta un temps en résidence surveillée à Toulouse.
Elle retourna près de sa mère eu début de l'année 585, alors régente au nom de Clotaire II dans un tout petit royaume de Neustrie autour de Rouen. Grégoire de Tours rapporte qu'elle se livrait à la débauche pour se venger de son mariage raté et se battait régulièrement avec sa mère.

Bertha

Fille de Charibert (fils de Clothaire 1er) et de  Ingoberge, répudiée en faveur de Méroflède. Mais celle-ci conserva sa fortune et mourut à l'âge vénérable de 70 ans

Bertha fut mariée à Aethelbert, prince héritier du royaume de Kent, après un séjour au monastère de Poitiers.Elle put rester catholique et fut accompagnée dans son nouveau royaume par l'évêque Liuthard (en tant que chapelain). Le mariage a eu lieu avant 589 (date exacte inconnue), et a probablement été arrangé par Brunehaut.

Ingonde

Fille de Brunehaut et Sigebert 1er, elle porte le nom de sa grand-mère paternelle.  On pense que Venance Fortunat fut son parrain (Dumézil, Brunehaut, p. 140).

En 579, un mariage est arrangé entre Ingonde et Herménégild, le fils du roi des Wisigoths Leovigild, qui avait épousé en seconde noces Goïswinthe, la mère de Brunehaut, sa grand-mère.
Elle donna naissance à un fils, Athanagild (en l'honneur de son arrière-grand père).
vers 580, son mari fomenta une rébellion contre son père pour prendre le pouvoir, soutenu au départ par l'empereur de Byzance. Herménégild, peu soutenu, fut capturé en 582, et mourut dans des circonstances mystérieuses en 584 dans son exil à Tarragone.
En 582, juste avant sa capture, Herménégild a envoyé Ingonde et son fils dans les possessions byzantines pour les mettre à l'abri. L'empereur Maurice les fit transférer en Afrique, et tout en les traitant royalement, s'en servit pour faire pression sur Brunehaut. Pour récupérer sa fille et son petit-fils, la reine accepta d'envoyer deux expéditions en Italie.
Ingonde mourut  en 585, toujours en exil, probablement de mort naturelle. Son fils avait 5 ou 6 ans et mourut en exil vers 590, après des années de tractation non abouties entre sa grand_mère et l'empereur.

 En  587, Reccared, nouveau roi de Wisigoths, paya un wergeld de 10.000 sous d'or pour la mort d'Ingonde, manière non de reconnaitre la responsabilité de sa mort, mais de se rapprocher de Brunehaut. Il épousa sa soeur Chlodoswinthe.

Theudechilde

Fille de Thierry 1er, petite-fille de Clovis, elle est mariée à Hermenegisel, roi des Warnes (peuple germanique des bouches de l'Elbe). Ce dernier, assez âgé, meurt rapidement après le mariage et son fils épouse la veuve.
Mais il était fiancé à une princesse angle, qui lui impose le mariage par les armes.
Theudechilde est répudiée, rentre en Gaule et finit ses jours au couvent de Saint-Pierre-le-vif à Sens, où elle meurt à l'âge de 75 ans.

Voir Procope de Césarée

Basine

Fille de Chilpéric 1er et d'Audovère ( répudiée), petite-fille de Clovis, elle a été envoyée au couvent de Poitiers après avoir subi un viol collectif à l'instigation de Frédégonde sa marâtre.
Vers 583, sa demi-soeur Rigonthe, fiancée à Reccared, héritier du trône des Wisigoths, se retrouve la dernière enfant vivante de Frédégonde. Le mariage est repoussé, et son père Chilpéric propose de remplacer Rigonthe par Basine. Mais Radegonde, pour des motifs religieux et par haine envers son mari Chilpéric, refuse que la jeune fille sorte du couvent. Finalement Basine reste à Poitiers et Rigonthe part pour l'Espagne après la naissance d'un petit frère.

Basine participe à la révolte des nonnes avec sa cousine Clothilde la nonne vers 590. Après de longues péripéties, elle s'éloigne de sa bouillante cousine Clothilde et se réconcilie avec l'abbesse Leubovère. Elle réintégra le couvent à la fin de l'affaire.

Clothilde la nonne

Fille de Charibert 1er, soeur Bertha reine du Kent et Bertheflède, Clothilde a été placée au monastère de Poitiers (fondé par la reine Radegonde) à la mort de son père.
Elle est l'héroïne de la révolte des nonnes vers 590. Elle refuse de renter au couvent après l'affaire, reçoit le soutien de la reine Brunehaut et obtient à la suite de cette affaire comme résidence une villa du Poitou.

Voir Grégoire de Tours, d'ailleurs témoin direct de l'affaire.

dimanche 3 mars 2013

Audoflède

Audoflède, fille de Chilpéric et soeur de Clovis, a épousé le roi des Ostrogoths Théodoric. Elle a eu une fille, Amalasonthe, qui dirigea les Ostrogoths à la mort de Théodoric à travers son fils de 10 ans. A la mort de ce dernier, elle épouse le cousin de son mari, qui la fait étrangler.

samedi 23 février 2013

Clothilde II

Clothilde est la fille de Clovis et de sa seconde épouse Clothilde. Elle a été mariée à Amalaric, roi des Wisigoths et lui a donné deux fils. Grégoire de Tours raconte qu'elle  s'est plainte à ses frères, après la mort de son père, de la brutalité de son époux. Ses frère font tuer Amalaric et Clothilde revient au royaume des Francs. Elle meurt sur la route du retour et fut inhumée près de ses parents.

Bruno Dumézil dans sa biographie de Brunehaut présente la mort d'Amalaric comme une mort sur le champ de bataille à la suite d'un raid parmi d'autres des Francs sur la Septimanie.