mercredi 20 mars 2013

Blitilde, Regendtrude, Irmina, Adèle...

Frédégaire ne nomme aucune fille de Dagobert, mais les légendes qui fleurirent les siècles suivant lui en attribuèrent plusieurs. Fait marquant, si on lui connait de nombreuses femmes (ce qui fait le désespoir de ses hagiographes, allez donc faire un saint d'un fornicateur), on ne note aucun mariage princier (c'est bien à cette occasion qu'on voit apparaitre les filles).

Blitilde est la sœur supposée de Dagobert et apparait au 10e siècle, alors que les clercs cherchent à légitimer certains lignages nobles en leur inventant une généalogie où doit impérativement figurer du sang mérovingien. En l'occurrence, cette généalogie un peu bancale fut critiquée an 17e siècle, et Blitilde recula de deux générations, de fille de Clotaire II passa fille de Clotaire 1er.

Les trois filles supposées de Dagobert et de la reine Nanthilde, Régentrude, Irmina et Adèle, sont introduite dans un récit du 11e siècle rédigé à Trèves. On disait la première mariée et les deux autres fondatrices d'abbayes à Trèves (!) et Pfazel.
Les reliques de sainte Irmina étaient vénérées au 15e siècle à Wissembourg, près d'un monastère qui aurait été fondé par Dagobert, ainsi que l'attestait un faux diplôme... On a probablement un écho de cette sainte fille en Gévaudan, à Sainte-Enimie. Sœur ou fille de Dagobert, elle aurait été atteinte de la lèpre, puis en aurait été miraculeusement guérie.
On parle d'une autre sœur, Ode, patronne de l'église d'Amay près de Huy.
On parle également d'une autre sainte fille, Sainte Notburge. Dagobert aurait voulu la marier de force au roi des Wendes, mais cette dernière refusa le mariage avec un païen, se réfugia dans une grotte. Son père vient la chercher et lui arracha le bras en voulant la faire sortir de force. Elle guérit miraculeusement et sa tombe devint un lieu de pèlerinage à Hochhausen.

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