samedi 30 mars 2013

Gisèle

Gisèle est la fille de Pépin le Bref, premier roi carolingien et de la reine Bertrade. Elle est la sœur de Charlemagne et Carloman. Ce sont tous les trois les enfants survivants des six qu'avait eu la reine.
Gisèle est la benjamine, et est née entre 757 et 767.
En 765, une ambassade de l'empereur de Byznce se présente à Pépin le Bref pour demander la main de Gisèle pour le futur empereur Léon VI. Le pape s'y oppose au motif qu'un princesse franque ne peut pas épouser un hérétique.

Elle fut abbesse de Chelles, couvent royal depuis les Mérovingiens. Elle développa le scriptorium et le travail historiographique dans son monastère. Mais elle vit également souvent au palais d'Aix-la-Chapelle.
Elle entretint une correspondance active avec Alcuin. C'est sans doute sous son patronage que furent rédigées les Annales de Metz.

Hiltrude

Hiltrude est la fille de Charles Martel et la sœur de Pépin le Bref, le premier roi des francs de la dynastie carolingienne.
Hiltrude fut séduite par le duc de Bavière Odilon, proche parent de la seconde épouse de Charles Martel, Swanahilt, et réfugié à la cour de Charles après avoir été chassé de son duché par les aristocrates bavarois. Elle en eut un fils, Tassilon, en 741. Quand son père mourut peu après (22 octobre 741), elle partit rejoindre son mari en Bavière, contre l'avis de ses deux frères Pépin et Carloman, nouveaux hommes forts du royaume des Francs (mais pas encore rois). Ces derniers s'opposaient en effet au parti bavarois constitué autour de Swanahilt et son fils Grifon, écarté de la succession de Charles.
En 743, Pépin et Carloman mirent au pas Odilon, mais ce dernier ne fut pas destitué. Il mourut en 748. A ce moment Grifon, le demi-frère de Hiltrude, échappant au contrôle de Pépin, chercha à diriger la Bavière au nom de Tassilon. Il en fut délogé en 749. Hiltrude dirigea alors le duché au nom de son fils.

En 747, Carloman se retira de la politique pour entrer au monastère. Pépin déposa le dernier roi mérovingien qu'il avait placé sur le trône et avec l'appui du pape fut proclamé roi en 751 à Soissons.

Hiltrude mourut en 754.

mercredi 20 mars 2013

mes sources

Theis, Laurent, Dagobert, Fayard, 1982 - 9782213011141

Blitilde, Regendtrude, Irmina, Adèle...

Frédégaire ne nomme aucune fille de Dagobert, mais les légendes qui fleurirent les siècles suivant lui en attribuèrent plusieurs. Fait marquant, si on lui connait de nombreuses femmes (ce qui fait le désespoir de ses hagiographes, allez donc faire un saint d'un fornicateur), on ne note aucun mariage princier (c'est bien à cette occasion qu'on voit apparaitre les filles).

Blitilde est la sœur supposée de Dagobert et apparait au 10e siècle, alors que les clercs cherchent à légitimer certains lignages nobles en leur inventant une généalogie où doit impérativement figurer du sang mérovingien. En l'occurrence, cette généalogie un peu bancale fut critiquée an 17e siècle, et Blitilde recula de deux générations, de fille de Clotaire II passa fille de Clotaire 1er.

Les trois filles supposées de Dagobert et de la reine Nanthilde, Régentrude, Irmina et Adèle, sont introduite dans un récit du 11e siècle rédigé à Trèves. On disait la première mariée et les deux autres fondatrices d'abbayes à Trèves (!) et Pfazel.
Les reliques de sainte Irmina étaient vénérées au 15e siècle à Wissembourg, près d'un monastère qui aurait été fondé par Dagobert, ainsi que l'attestait un faux diplôme... On a probablement un écho de cette sainte fille en Gévaudan, à Sainte-Enimie. Sœur ou fille de Dagobert, elle aurait été atteinte de la lèpre, puis en aurait été miraculeusement guérie.
On parle d'une autre sœur, Ode, patronne de l'église d'Amay près de Huy.
On parle également d'une autre sainte fille, Sainte Notburge. Dagobert aurait voulu la marier de force au roi des Wendes, mais cette dernière refusa le mariage avec un païen, se réfugia dans une grotte. Son père vient la chercher et lui arracha le bras en voulant la faire sortir de force. Elle guérit miraculeusement et sa tombe devint un lieu de pèlerinage à Hochhausen.

lundi 18 mars 2013

A quoi servent les princesses mérovingiennes (et les autres)?

Le choix du roi: c'est ainsi qu'on parle dans mon milieu du fait d'avoir d'abord un fils, c'est-à-dire un héritier, puis une fille. Le fils vient en premier bien sûr, c'est sur lui que repose l'avenir de la famille. Mais la ou les filles sont importantes également. Si l'abondance de fils peut nuire, car il faut tous les caser (du moins aux temps mérovingiens et carolingiens) et leur réserver une part du royaume, donc fragmenter ce dernier, abondance de filles ne nuit pas.
En effet, on les éduque un peu, on les préserve en les enfermant dans des monastères, dont on les tire pour conclure des alliances politiques prestigieuses. Au pire elles deviendront abbesses et feront rayonner le prestige familial.
Plus on a de filles, mieux c'est, car plus on peut en marier avec les voisins. A travers les mariages des princesses, c'est la géographie fluctuante des machinations internationales qui se révèle. Ainsi pour les princesses mérovingiennes, on voit se déplacer les mariages du sud (Wisigoths, Lombards) vers le Nord (royaume du Kent). Il ne faut pas toujours pleurer sur ces exilées : la majorité de nos reines sont des étrangères, et certaines ont pris le pouvoir de façon magistrale. Leurs filles ont su parfois marcher dans leurs pas, et régner au nom de leur fils dans les pays voisins du nôtre
On attend donc de ces filles qu'elles gardent des liens forts avec leur patrie de naissance, et parfois qu'elles fassent œuvre pieuse en convertissant leur époux sur le modèle de Clotilde, l'épouse de Clovis qui le poussa dans les bras de l'Eglise catholique.

Les filles et les sœurs, si elles sont écartées du trône, assurent également la légitimité des revendications de leurs fils. Elles n'accèdent pas à la royauté, mais peuvent transmettre la légitimité. Les Carolingiens n'ont de cesse de démontrer leur filiation mérovingienne par les femmes. Même si celle-ci est inventée, on voit bien l'importance du processus.

Bertheflède

Fille de Charibert (fils de Clothaire 1er) et de  Ingoberge, répudiée en faveur de Méroflède. Mais cette dernière conserva sa fortune et mourut à l'âge vénérable de 70 ans

Bertheflède fut envoyée dans le couvent de Tours, et leur soeur Clothilde ( la nonne révoltée) fut enfermée à Poitiers.

samedi 9 mars 2013

Emma

 Fille de Clotaire II (fils de Chilpéric et de Frédégonde), épouse du roi de Kent Eadbald.

Théodelane

Fille de Childebert II et de Faileuba, petite-fille de Brunehaut et Sigebert 1er. Probablement née après 587.

Elle semble avoir montré du caractère et avoir servi de soutien à sa grand-mère. Elle a peut-être été en charge de la villa d'Orbe dans l'actuel canton de Vaud en Suisse, de manière à assurer une présence royale dans une région ( l'Outre-Jura) qui pouvait faire sécession d'avec la Burgondie, où régnait alors  Thierry II, son frère.
C'est dans cette villa que fut capturée Brunehaut et Théodelane, en 613, et qu'elles furent livrées à Clotaire II, le roi de Neustrie. On ne sait pas, malgré les différentes sources qui relate la fin de la descendance de Brunehaut, ce que devint sa petite-fille. Elle fut probablement enfermée dans un couvent.

Voir : Frédégaire ; la vie de saint Didier ; la vie de saint Colomban par Jonas de Bobbio ;

La fille de Theodebert II

On ne connait pas son nom, c'est une arrière-petite-fille de Brunehaut et Sigebert 1er. Elle a été fiancée peu après sa naissance à Adaloald, roi des lombards, en 604.

Voir Paulk Diacre, histoire des Lombards.

Chlodoberga et Clotilde

Filles de Gontran, roi de Burgondie et fils de Clotaire 1er.

Chlodoberga est morte vers 585.

Clotilde, dernière survivante des enfants du roi Gontran, apparait dans le traité d'Andelot signé le 29 novembre 587 et qui a été conservé grâce à Grégoire de Tours. Comme Clodoswinthe, la fille de Brunehaut, Faileuba, la femme de Childebert II, elle se voyait garantir ses rentes et ses biens par les souverains en présence.

Chrodoswinthe et Chrodoberge

filles de Childebert 1er, fils de Clovis et roi de Paris, et de Ultrogotho.
Cette dernière fut dépossédée de ses biens à la mort de Childebert, et exilée par Clotaire, mais Charibert, fils de Clotaire et héritier de la part parisienne du royaume des Frances, la combla d'honneurs.

Berthoara

Fille de Théodebert 1er (fils De Thierry 1er)

Chlodoswinde

Fille de Clotaire 1er et de Ingonde, soeur de Sigebert 1er, Charibert et Gontran.
Elle est mariée en Lombardie au roi Alboïn par son frère Sigebert vers 566, dans le cadre d'un rapprochement politique entre les Lombards et l'Austrasie, quand ce royaume a rompu avec l'empire byzantin. Elle fut très officiellement chargée de convertir son mari (païen ou arien), mais il n'y a nulle trace d'une conversion d'Alboïn.

Chlodoswinthe

Fille de Sigebert et Brunehaut., troisième enfant du couple. Elle porte le nom de sa tante paternelle qui fut mariée au roi des Lombards. Mais B. Dumézil y voit aussi la stnthèse entre une racine dynastique mérovingienne (chlodo) et wisigothique (winthe).

Elle apparait dans le pacte d'Andelot en 587.

Fiancée en 588 au roi des Lombards Authari, pièce du bras de fer entre l'empereur Maurice et sa mère autour de son neveu Athanagild, puis en 589 au roi des wisigoths Reccared. Mais ce dernier brisa les fiançailles au dernier moment.
Chlodoswinthe épousa finalement Chrodoald au début des années 590, membre de la famille des Agilolfing qui régnait sur la Bavière et qui restaient dans l'orbite de la royauté franque.

Rigonthe

Fille de Chilpéric et de Frédégonde, elle fut promise au second fils de Léovigild, Reccared, en 582. Son premier fils Herménégild, marié à Ingonde, fille de Brunehaut et de Sigebert, était alors en rebellion contre lui.
En 580, alors que Grégoire de Tours est accusé devant Chilpéric, il est soutenu par Rigonthe. 
En 583, elle est le dernier enfant de Frédégonde en vie. Pour la conserver près de lui (elle peut transmettre la royauté), Chilpéric propose à Reccared sa soeur Basine. Or cette dernière est au couvent de Poitiers et Radegonde refuse de la laisser partir.
En septembre 584, après que Frédégonde eut accouché d'un nouveau fils, Rigonthe prend le chemin de l'Espagne accompagnée de sa dot (bijoux, or et argent, vêtements, esclaves, vaisselle, chevaux) répartie dans 50 chariots. La dot n'est pas une coutume franque répandue, et celle de Rigonthe était colossale et destinée à faire oublier les tergiversations autour du mariage. Elle attira les voleurs de tout poil dès sa sortie de Paris.
Chilpéric mourut assassiné à Chelles peu de temps après le départ de sa fille. Le convoi de cette dernière, déjà bien amoindri, fut attaqué près de Toulouse.  Le duc Didier, ancien officier de son père, s'empara d'elle et de ses dernières richesses.  Il offrit la princesse et la dot au prétendant Gundovald (qui se prétendait fils de Clotaire 1er) qui cherchait à conquérir l'Aquitaine. Mais comme ce prétendant était au moins de son point de vue l'oncle de Rigonthe, il ne pouvait pas l'épouser . Rigonthe resta un temps en résidence surveillée à Toulouse.
Elle retourna près de sa mère eu début de l'année 585, alors régente au nom de Clotaire II dans un tout petit royaume de Neustrie autour de Rouen. Grégoire de Tours rapporte qu'elle se livrait à la débauche pour se venger de son mariage raté et se battait régulièrement avec sa mère.

Bertha

Fille de Charibert (fils de Clothaire 1er) et de  Ingoberge, répudiée en faveur de Méroflède. Mais celle-ci conserva sa fortune et mourut à l'âge vénérable de 70 ans

Bertha fut mariée à Aethelbert, prince héritier du royaume de Kent, après un séjour au monastère de Poitiers.Elle put rester catholique et fut accompagnée dans son nouveau royaume par l'évêque Liuthard (en tant que chapelain). Le mariage a eu lieu avant 589 (date exacte inconnue), et a probablement été arrangé par Brunehaut.

Ingonde

Fille de Brunehaut et Sigebert 1er, elle porte le nom de sa grand-mère paternelle.  On pense que Venance Fortunat fut son parrain (Dumézil, Brunehaut, p. 140).

En 579, un mariage est arrangé entre Ingonde et Herménégild, le fils du roi des Wisigoths Leovigild, qui avait épousé en seconde noces Goïswinthe, la mère de Brunehaut, sa grand-mère.
Elle donna naissance à un fils, Athanagild (en l'honneur de son arrière-grand père).
vers 580, son mari fomenta une rébellion contre son père pour prendre le pouvoir, soutenu au départ par l'empereur de Byzance. Herménégild, peu soutenu, fut capturé en 582, et mourut dans des circonstances mystérieuses en 584 dans son exil à Tarragone.
En 582, juste avant sa capture, Herménégild a envoyé Ingonde et son fils dans les possessions byzantines pour les mettre à l'abri. L'empereur Maurice les fit transférer en Afrique, et tout en les traitant royalement, s'en servit pour faire pression sur Brunehaut. Pour récupérer sa fille et son petit-fils, la reine accepta d'envoyer deux expéditions en Italie.
Ingonde mourut  en 585, toujours en exil, probablement de mort naturelle. Son fils avait 5 ou 6 ans et mourut en exil vers 590, après des années de tractation non abouties entre sa grand_mère et l'empereur.

 En  587, Reccared, nouveau roi de Wisigoths, paya un wergeld de 10.000 sous d'or pour la mort d'Ingonde, manière non de reconnaitre la responsabilité de sa mort, mais de se rapprocher de Brunehaut. Il épousa sa soeur Chlodoswinthe.

Theudechilde

Fille de Thierry 1er, petite-fille de Clovis, elle est mariée à Hermenegisel, roi des Warnes (peuple germanique des bouches de l'Elbe). Ce dernier, assez âgé, meurt rapidement après le mariage et son fils épouse la veuve.
Mais il était fiancé à une princesse angle, qui lui impose le mariage par les armes.
Theudechilde est répudiée, rentre en Gaule et finit ses jours au couvent de Saint-Pierre-le-vif à Sens, où elle meurt à l'âge de 75 ans.

Voir Procope de Césarée

Basine

Fille de Chilpéric 1er et d'Audovère ( répudiée), petite-fille de Clovis, elle a été envoyée au couvent de Poitiers après avoir subi un viol collectif à l'instigation de Frédégonde sa marâtre.
Vers 583, sa demi-soeur Rigonthe, fiancée à Reccared, héritier du trône des Wisigoths, se retrouve la dernière enfant vivante de Frédégonde. Le mariage est repoussé, et son père Chilpéric propose de remplacer Rigonthe par Basine. Mais Radegonde, pour des motifs religieux et par haine envers son mari Chilpéric, refuse que la jeune fille sorte du couvent. Finalement Basine reste à Poitiers et Rigonthe part pour l'Espagne après la naissance d'un petit frère.

Basine participe à la révolte des nonnes avec sa cousine Clothilde la nonne vers 590. Après de longues péripéties, elle s'éloigne de sa bouillante cousine Clothilde et se réconcilie avec l'abbesse Leubovère. Elle réintégra le couvent à la fin de l'affaire.

Clothilde la nonne

Fille de Charibert 1er, soeur Bertha reine du Kent et Bertheflède, Clothilde a été placée au monastère de Poitiers (fondé par la reine Radegonde) à la mort de son père.
Elle est l'héroïne de la révolte des nonnes vers 590. Elle refuse de renter au couvent après l'affaire, reçoit le soutien de la reine Brunehaut et obtient à la suite de cette affaire comme résidence une villa du Poitou.

Voir Grégoire de Tours, d'ailleurs témoin direct de l'affaire.

dimanche 3 mars 2013

Audoflède

Audoflède, fille de Chilpéric et soeur de Clovis, a épousé le roi des Ostrogoths Théodoric. Elle a eu une fille, Amalasonthe, qui dirigea les Ostrogoths à la mort de Théodoric à travers son fils de 10 ans. A la mort de ce dernier, elle épouse le cousin de son mari, qui la fait étrangler.