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| Livre d'heure de Catherine de Médicis |
Septième enfant du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis, sœur de trois rois de France : François II, Charles IX et Henri II. Elle fut orpheline de père à 6 ans et sa mère, régente du royaume, la laissa avec ses deux frères, le duc d'Anjou futur Henri III et le duc d'Alençon. En 1560 elle rejoignit la cour. Elle tomba amoureuse d'Henri de Guise, mais cette idylle fut violemment interrompue par Henri III et Catherine de Médicis qui pendant ce temps négociaient son mariage avec Henri de Navarre. Marguerite ne le pardonna pas à son frère.
Elle épousa le roi Henri de Navarre, futur Henri IV roi de France le 18 août 1572, et ces noces furent l'occasion du massacre des Protestants de la Saint-Barthélémy. Elle refusa peu après l'offre de divorce de sa mère et resta loyale à son mari. A la mort de Charles IX, elle fut prise dans les intrigues qui opposaient ses deux frères, le roi Henri III et de duc d'Alençon. Ses relations avec son mari étaient assez houleuses, et sa stérilité n'arrangeait pas les choses. Après la fuite de son époux en 1575, elle fut tenue pour complice et assignée dans sa chambre au Louvre. Mais le duc d'Alençon, qui s'était enfui de la cour, négocie sa liberté, et Henri de Navarre chercha à la faire venir sur ses terres, ce qui ne se fit qu'en 1579. Marguerite installa une cour à Nérac, où elle développa les arts et les lettres. Mais les deux époux finirent par se séparer en 1582, et Marguerite rentra à Paris. Là, Henri III lui fit mauvais accueil, et la renvoya de façon humiliante au cours de l'année 1583. Elle rejoignit son mari après plusieurs péripéties, mais ce dernier était alors en pleine romance avec sa maîtresse du moment.
En 1585, Marguerite prit possession militaire d'Agen (dont elle était comtesse en titre) et se rallia à la Ligue. Les Agenais se révoltèrent rapidement et offrirent la ville aux troupes royales. Marguerite fuit au château de Carlat, puis au château d'Ibois. Enfin Henri III l'assigna à résidence à Usson. Là, elle arrêta ses errances et se consacra à l'écriture.
En 1589, La reine Catherine, puis le roi Henri III moururent, et Henri de Navarre devint Henri IV de France. Marguerite se rappela à lui et ils convinrent d'un divorce. Les deux époux entamèrent les négociations en 1593, Marguerite cherchant à rétablir sa situation financière et son rang. Elle refusea toutefois la perspective du remariage d'Henri avec sa favorite Gabrielle d'Estrée. Ce n'est qu'à la mort de cette dernière qu'elle accélèra sa procédure, et elle fut "démariée" le 17 décembre 1599.
Elle récupéra en outre le comté de Clermont qui avait appartenu en propre à sa mère, avant de passer au fils adultérin de Charles IX, par ailleurs gendre du duc de Montmorency à la suite des intrigues de Henri III.
Elle fut autorisée à revenir à Paris en 1605 pour plaider la récupération du comté de Clermont, y fit bâtir un hôtel particulier aujourd'hui disparu. Elle en fit un centre des lettres et des réceptions. Elle fit don du comté de Clermont au Dauphin Louis, n'en gardant que l'usufruit, et s'allia la reine Marie de Médicis. Elle devint la marraine du second fils d'Henri IV, Gaston d'Orléans. Elle est morte en 1615.
Voir E. Viennot, Marguerite de Valois, histoire d'une femme, histoire d'un mythe, Paris, Payot, 1993.
et son site dédié à la reine : http://elianeviennot.fr/Marguerite.html
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